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Vivre et devenir s’engage pour une rentrée scolaire inclusive
Convaincue que chaque enfant a le droit à l’éducation, Vivre et devenir œuvre chaque année pour permettre à davantage d’enfants et jeunes en situation de handicap d’accéder à la scolarisation et à la formation. Les 700 enfants accompagnés par ses établissements médico-sociaux sont scolarisés, soit dans un établissement spécialisé, soit en milieu ordinaire. « De plus en plus, la scolarisation des enfants en situation de handicap aura lieu au sein des écoles ordinaires. La collaboration entre le secteur médico-social et l’éducation nationale est indispensable afin de permettre aux enfants en situation de handicap d’avoir une scolarisation adaptée et sans ruptures grâce à la création d’une gamme de réponses de la plus collective à la plus individualisée. » analyse, Marie-Sophie Desaulle, présidente de l’association Vivre et devenir.
Ouverture de deux nouvelles unités d’enseignement externalisées autisme
Après avoir créé la première unité d’enseignement en maternelle autisme (UEMA) du département de Seine-Saint-Denis en 2016, Vivre et devenir est partenaire de l’ouverture de deux unités d’enseignement en école élémentaire autisme (UEEA) à la rentrée 2019.
La création des UEEA est prévue dans le cadre de la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neurodéveloppement. Une première phase expérimentale a été lancée en 2018 avec la création de 6 unités. A la rentrée 2019, ce dispositif est étendu avec l’ouverture de 12 nouvelles classes en France. Ces classes sont des dispositifs spécialisés de l’Éducation nationale, menés en partenariat avec le secteur médico-social.
Deux établissements spécialisés dans l’autisme gérés par Vivre et devenir seront les partenaires directs des deux classes ouvertes en partenariat avec l’association. Ils seront chargés de piloter tout le volet éducatif, la guidance parentale et la formation de l’ensemble du personnel.
L’Institut médico-éducatif (IME) de Soubiran (Villepinte, Seine-Saint-Denis) participe de la création de l’UUEA implantée dans l’école élémentaire Eugénie Cotton à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). Le Service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) Saint-Michel (Paris, 15e) gère le volet médico-social de la deuxième UEEA située au sein de l’école Saint-Martin dans le 3e arrondissement de Paris. Les équipes de chaque unité sont constituées d’une enseignante spécialisée et d’une accompagnante d’élève en situation de handicap (AESH) issues de l’Éducation nationale et de deux éducatrices spécialisées, salariées de l’association Vivre et devenir. Les unités ont commencé à accueillir les élèves dès le lundi 2 septembre. Elles accompagnent des enfants âgés de 6 à 10 ans.
Les enfants bénéficient d’un projet scolaire individuel réalisé par l’enseignante et d’un projet éducatif élaboré par l’éducatrice spécialisée avec des objectifs tels que le développement de l’autonomie et des interactions sociales. Selon Géraldine Mazin, chef de service au SESSAD Saint-Michel : « Ces unités permettent de proposer un accompagnement scolaire et éducatif complètement intégré et de scolariser les enfants ayant des troubles du spectre de l’autisme à temps complet dans une école ordinaire. Le secteur médico-social et l’Éducation nationale travaillent ensemble main dans la main.»
Déploiement d’un Pôle de soutien à l’inclusion scolaire
Le Pôle de soutien à l’inclusion scolaire (PSAIS), créé en mai 2019, est rattaché à l’Institut médico éducatif (IME) de Soubiran (Villepinte, Seine-Saint-Denis) et peut accompagner jusqu’à 19 enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme. Il s’inscrit dans l’engagement n°3 de la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement 2018-2022 visant à rattraper le retard en matière de scolarisation.
Les jeunes bénéficient d’un accompagnement éducatif personnalisé en classe élémentaire. La poursuite de l’inclusion scolaire pour ces enfants autistes nécessite une autorégulation de leurs émotions et de leurs troubles cognitifs pour limiter les comportements problématiques.
Les enfants, âgés de 6 à 10 ans et originaires des communes de Villepinte, Sevran et Tremblay-en-France, sont accompagnés par trois éducateurs ayant une large expérience et connaissance de l’autisme, dont l’un assure la coordination du dispositif. L’équipe d’éducateurs peut également former et informer les enseignants et auxiliaires de vie scolaire sur l’accompagnement des élèves avec troubles du spectre autistique (TSA).
Selon Christine Manadi, directrice de l’IME de Soubiran : « La mise en place et le développement des dispositifs inclusifs permettent d’offrir des solutions adaptées aux enfants en difficulté en milieu ordinaire et d’éviter les ruptures de parcours. Ils améliorent également la collaboration entre l’Éducation nationale et le secteur médico-social ».