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Vivre et devenir se mobilise pour l’engagement citoyen
Le 19 avril, Vivre et devenir a réuni ses administrateurs et directeurs ainsi que ceux de l’association européenne des handicapés moteurs (AEHM), sous mandat de gestion depuis le mois de mars 2022, autour d’un séminaire sur « Les nouveaux visages de l’engagement citoyen ».
La thématique choisie s’inscrit dans le projet associatif 2022-2026 de Vivre et devenir. L’objectif était de mieux comprendre comment développer le bénévolat au sein de l’association, ainsi que le rôle crucial des bénévoles dans notre société.
« Ce séminaire met en avant la dynamique de l’engagement sous toutes ses formes : l’engagement de gouvernance, l’engagement du personnel, et l’engagement au service des autres. », a déclaré Marie-Sophie Desaulle, présidente de Vivre et devenir.
Dresser un panorama des nouvelles formes d’engagement
La première table ronde a mis l’accent sur les nouvelles formes d’engagement citoyen. Océane Wanecque, chargée de développement du service Benevolt, a introduit le sujet en expliquant comment faciliter la mise en relation entre les bénévoles et les associations. Isabelle Barbey, directrice conseil développement et partenariats de l’entreprise Koeo, a abordé le développement du mécénat de compétences. « Il faut comprendre les attentes des personnes qui veulent s’engager pour pouvoir réfléchir à l’offre que l’on va proposer. », a souligné Pierre Catalan, directeur de l’engagement et de la prospective à la Fehap, fédération des établissements de santé privés et solidaires.
Afin d’illustrer l’engagement au sein des établissements, la maison d’accueil spécialisée (MAS) Les Iris a présenté son partenariat de longue date avec le lycée agricole Les Alpilles à Saint-Rémy-de-Provence. « Mener un projet avec les résidents de la MAS m’a permis de nourrir ma bienveillance. Le handicap peut faire peur. J’ai dû apprendre de moi-même pour apprendre de l’autre. Tout le monde devrait participer à des projets d’inclusion à notre âge. », s’est exprimée Selma Ouled Chamekh, lycéenne.
L’institut médico-éducatif (IME) Marie-Auxiliatrice (Draveil, Essonne) a évoqué son expérience depuis 2017 dans l’accueil des jeunes en service civique. « Grâce à mon service civique à l’IME, j’ai pu trouver ma vocation. Je souhaite devenir éducateur spécialisé. », a témoigné Marc Rouvillan.
L’après-midi, Hubert Pénicaud, responsable Participation et démocratie interne à la Croix-Rouge française a insisté sur les différentes formes et modes d’engagement : « L’une des réalités de l’engagement, aujourd’hui, est la diversité d’acteurs dans les différentes modalités : service civique, bénévolat ponctuel, mécénat de compétences. Alors on se retrouve avec des acteurs qui sont de plus en plus divers et notre défi consiste donc à voir toute cette diversité comme une richesse et à associer toutes ces gens dans un but commun. ».
Encourager l’engagement citoyen des personnes vulnérables
Pour ouvrir la deuxième table ronde, Laurence Potte-Bonneville, directrice générale adjointe de la Fondation des Amis de l’atelier, accompagnée de Pauline Mariault, responsable du dispositif si T bénévole, ont expliqué ce dispositif innovant créé pour développer l’engagement bénévole des personnes présentant des troubles psychiques et mentaux. « Les personnes que nous accompagnons ont besoin d’être reconnues, de se sentir utiles. Le bénévolat leur permet de valoriser leurs compétences et de s’épanouir. » a affirmé Pauline Mariault.
Pascal Schwindowsky, administrateur de l’AEHM, lui-même en situation de handicap, a partagé son expérience de citoyen engagé, élu de la ville de Soustons et président de l’association Handiville : « Notre association intervient auprès des écoles pour proposer des sensibilisations ludiques et sans tabous sur le handicap ».
Même des personnes très vulnérables peuvent s’engager comme l’a démontré l’expérience du Pôle autisme Paris avec un centre des Restos du cœur. « Toutes les semaines, nous accompagnons deux jeunes autistes aux Restos du cœur. En tant que bénévoles, ils découvrent le milieu professionnel en extérieur, travaillent leur autonomine et renforcent leur capacité à interagir. » , a décrit Stéphane Sautede, éducateur spécialisé.
Les grands événements sportifs peuvent eux aussi créer des opportunité d’engagement. « Notre ambition est de recruter 3000 personnes en situation de handicap pour exercer des missions de bénévolat lors des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 », a déclaré Julie Toussaint, manager recrutement et engagement au sein du Programme volontaires au Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques. Selon Alexandra Barrier, secrétaire générale de la Délégation interministérielle des Jeux olympiques et Paralympiques : « La valorisation des personnes en situation de handicap à travers le bénévolat fait partie des actions héritage des Jeux olympiques de Paris. »
Sékouba Diawara, locataire à la Résidence accueil de Luppé, a raconté qu’il a décidé de s’inscrire comme volontaire aux JO après avoir été bénévole à la coupe du monde de Football féminin en 2019 : « Cette expérience m’a permis d’être plus confiant, d’aller vers les autres. »
Michel Dubourg, président de l’AEHM, a conclu cette journée en rappelant que « Le bénévolat est au cœur de toute vie associative et que l’engagement permet de se rendre acteur de sa destinée et de celle des autres. »