L’établissement hospitalier Sainte-Marie renforce l’offre de soins gériatriques avec l’inauguration de son hôpital de jour

L’établissement hospitalier Sainte-Marie (Villepinte, Seine-Saint-Denis), spécialisé en soins médicaux et de réadaptation, a inauguré ce mardi 24 septembre 2024, son tout nouvel hôpital de jour de rééducation gériatrique.

Ouvert depuis le 4 mars 2024, l’hôpital de jour gériatrique de Sainte-Marie propose 12 places dédiées à des patients âgés souffrant de multiples pathologies, qui ne nécessitent plus une hospitalisation complète, mais qui ont encore besoin de soins de rééducation. « Cette offre ambulatoire en gériatrie répond à un vrai besoin post-hospitalisation. Elle a aussi une visée préventive qui permet d’éviter aux personnes âgées la perte d’autonomie et les hospitalisations inutiles. », a déclaré le Professeur Philippe Azouvi, référent médical Soins médicaux et réadaptation de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France.

Un hôpital de jour innovant au service des personnes âgées

L’hôpital de jour s’appuie sur une équipe pluridisciplinaire : médecin coordonnateur, infirmière coordinatrice, kinésithérapeute, enseignant en activité physique adaptée, psychomotricien, ergothérapeute, diététicienne, neuropsychologue, art-thérapeute et assistante sociale.

Les patients issus de Villepinte et des villes voisines viennent à l’hôpital pour des séances d’une demi-journée.

Hélène de Tiesenhausen, directrice de l’hôpital Sainte-Marie a insisté sur le rôle de l’hôpital de jour dans l’accompagnement des aidants : « Les aidants sont des partenaires indispensables du programme de soins. Ils sont associés aux consultations et ont un contact régulier avec les équipes pluridisciplinaires. »

Des équipements de pointe et une approche novatrice

L’hôpital de jour bénéficie d’un plateau technique commun avec les services d’hospitalisation complète, ainsi que d’ateliers dédiés à la rééducation et à la réadaptation, comme l’atelier de marche, la cuisine thérapeutique et des ateliers neuropsychologiques. Parmi les nouveautés :

• Un parcours de marche en extérieur spécialement conçu pour la rééducation des patients
• Un appartement thérapeutique permettant de réapprendre les gestes du quotidien.

« Notre objectif est de proposer aux patients un accompagnement personnalisé et global avec de la rééducation, des activités physiques et artistiques. Nous mettons tout en œuvre pour que les personnes âgées récupèrent de l’autonomie et de la confiance en elles. », a expliqué Hélène de Tiesenhausen.

Le recrutement des patients est effectué via divers canaux : hospitalisation complète à Sainte-Marie, médecins traitants, hôpitaux ou cliniques de proximité, ainsi que les EHPAD.  Selon Marie-Sophie Desaulle, présidente de Vivre et devenir, association gestionnaire de l’établissement Sainte-Marie : « L’enjeu est de garantir la coordination autour de la personne pour lui permettre de vivre à domicile avec la meilleure qualité de vie possible. Pour ce faire, nous avons besoin des professionnels et aussi de tous les acteurs du territoire : les services à domicile, les soins infirmiers à domicile, les autres hôpitaux…»

Martine Valleton, maire de Villepinte, a salué « cet engagement collectif au service des plus vulnérables, avec des structures souples, ouvertes et inclusives. »

D’autres projets en ambulatoire et une maison de fin de vie

En France, le vieillissement de la population représente un défi considérable. D’ici 2030, la population des 75 ans et plus passera de 6 à 8,4 millions. Déjà, les personnes âgées constituent près de 30% des patients en court séjour, 50% des patients en hospitalisation à domicile, et 65% des soins de médicaux et de réadaptation.

L’hôpital de jour gériatrique de Sainte-Marie s’inscrit pleinement dans cette dynamique, en offrant une solution de soins adaptée à la population vieillissante. Ce modèle permet de graduer l’offre de soins, tout en promouvant la culture gériatrique et l’interprofessionnalité, clé de la réussite des parcours de soins pour les personnes âgées.

Marie-Sophie Desaulle a annoncé que l’association Vivre et devenir était prête à mener en partenariat avec l’agence régionale de santé d’autres actions dans ce domaine : « Nous aimerions notamment poursuivre le développement de l’ambulatoire pour les deux autres spécialités de l’établissement Sainte-Marie, qui sont la cancérologie et les soins palliatifs. ». Elle a également lancé à l’agence régionale de santé un appel à une expérimentation sur la maison de fin de vie : « Si l’ARS souhaite lancer une expérimentation sur la création d’une maison de fin de vie en Seine-Saint-Denis, avant même que cela ne soit prévu par la loi, nous sommes là, et nous répondrons présent, pour permettre la vie jusqu’au bout avec une réponse de qualité. »