La médiation animale à l’IME Excelsior ou l’art de s’apprivoiser

Depuis le 20 septembre 2022, l’Institut médico-éducatif (IME) Excelsior (Le Raincy, Seine-Saint-Denis) organise des séances de médiation animale.

C’est un projet qui concerne sept jeunes et qui se réalise avec l’aide de deux éducatrices et d’une intervenante extérieure.

“Elles permettent d’améliorer le bien-être des jeunes en travaillant la confiance et l’estime de soi, la valorisation, la responsabilisation, l’autonomie et la motricité”, explique Marie-Lise Luc, éducatrice à l’IME Excelsior.

Mais qu’est-ce que la médiation animale ?

La médiation animale, parfois désignée zoothérapie, c’est d’abord de la médiation. Cela signifie que l’on va utiliser un support pour accompagner ou faciliter un processus de relation. Ici, l’animal joue le rôle de médiateur.

L’animal permet notamment à l’être humain de développer une communication non verbale. C’est un être vivant auquel on peut parler, même confusément, et même avec lequel on se sent autorisé à garder le silence tout en permettant de créer une forme d’intimité.

La structure relationnelle avec l’animal est simplifiée : celui-ci est considéré comme spontané et non jugeant. Il permet aussi d’explorer différentes voies comme le toucher/contact mais aussi le regard mutuel.

Il convient aussi d’insister sur le rôle de l’intervenant car l’animal seul ne suffit pas.

Le déroulement des séances

Les séances sont préparées en amont par l’intervenante extérieure formée à la médiation animale, Linda Balaabi, qui est aussi présidente et fondatrice de l’association ELMA.

Elles ont lieu chaque mardi matin pendant une heure, soit dans un local dans un centre culturel soit à l’IME Excelsior pour des séances exceptionnelles.

Ces séances sont décrites dès l’arrivée des encadrants et des jeunes et ces derniers participent à l’installation du matériel après un bon lavage des mains.

Chacun prend un temps pour dire « bonjour » aux animaux présents. Linda s’informe sur l’humeur et la motivation de chacun. La séance peut ensuite démarrer.

Il y a des temps de réflexion, de travaux manuels, d’exercices avec supports visuels et des temps de contact avec les animaux.

“Le travail mené lors des séances porte sur différentes sphères : la sphère cognitive, sensorielle et affective”, explique Sandrine Deltour, éducatrice.

Lina, 17 ans, apprécie ce contact avec les animaux : “ Moi, j’aime quand Boney me donne la patte. ». Un plaisir partagé avec Josua, 17 ans : “J’aime m’occuper des animaux, c’est une activité que je souhaite continuer.”