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Cap Intégration Marne : un accompagnement sur mesure, partout où c’est nécessaire

Mardi 17 décembre 2024

À Reims (Marne), Cap intégration Marne est un service d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD). Il couvre l’ensemble du département et accompagne des personnes en situation de handicap, adultes et enfants, sur tous leurs lieux de vie – domicile, centre de loisirs, crèche… – afin d’éviter l’exclusion et les ruptures de parcours.

 

Flexibilité

 

Le petit Louis, 4 ans, est trisomique. Cet après-midi, comme chaque mercredi, il est gardé à son domicile par Zoé, l’une des 55 auxiliaires d’intégration scolaire et sociale (AISS) du service Cap intégration Marne. Il est l’heure du goûter, Zoé l’aide à attraper un biscuit au fond du paquet de gâteaux. « Au début de la prise en charge par Cap intégration, j’allais chercher Louis à l’école à 11 h 30 pour le faire déjeuner à la maison, puis je le ramenais à 13 h 20 car l’école ne l’acceptait pas à la cantine, explique Zoé qui s’occupe de l’enfant depuis la rentrée scolaire 2024. Avant que sa maman ne passe en 4/5e, je le gardais aussi le mercredi matin, de 8 h à 12 h. » S’adapter, c’est la force de Cap intégration qui propose un accompagnement flexible et personnalisé.

 

Inclusion

 

« Nous intervenons dans toutes les situations où, enfants ou adultes, ont besoin d’un accompagnement, quel qu’il soit », confirme Émilie Adam, responsable de service.
Créé en 2001, Cap intégration Marne avait pour objectif initial l’inclusion dans les écoles, les crèches, les centres de loisirs. Aujourd’hui, le service intervient aussi afin d’éviter les ruptures de parcours en apportant un soutien aux établissements scolaires ou spécialisés, aux instituts médico-spécialisés ou maisons d’enfants à caractère social. Grâce à ses AISS déployés sur tout le département, il peut proposer du « un pour un » afin d’éviter l’exclusion des enfants de leurs établissements. « Nous intervenons aussi auprès d’enfants sans solution, reprend Émilie Adam. Certains sont en attente de place dans un établissement spécialisé, d’autres n’ont aucune solution en perspective… ».

 

Polyvalence

 

Accompagnant éducatif et social, aide médico-psychologique, aide-soignant, éducateur spécialisé… Les profils des AISS de Cap intégration sont très divers pour répondre à toutes les situations : « Notre travail est très enrichissant car nous accompagnons toutes formes de handicap : moteur, déficience intellectuelle, psychique, autisme…, en tout lieu de vie, raconte Zoé. Nos temps d’intervention pour chaque personne accompagnée dépendent des heures attribuées par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) à chaque enfant et adulte ». Par exemple, Louis a beaucoup progressé ces dernières semaines. Zoé intervient désormais auprès du petit garçon seulement un soir par semaine et le mercredi après-midi. À l’inverse, certaines situations nécessitent des interventions d’AISS en journées complètes, parfois la nuit, car l’enfant ou l’adulte ont besoin d’une présence constante.

 

Missions

 

Après son goûter, Zoé prépare Louis pour une sortie dans le parc. « Notre rôle est d’accompagner les actes de la vie quotidienne : déplacements, toilettes, prise de repas, aide matérielle, etc., reprend Zoé. Notre objectif est de favoriser la sociabilisation, la participation aux activités collectives, l’autonomie… ». L’AISS peut aussi être amenée à relayer les consignes de l’animateur ou de tout intervenant. « Par leur présence, les AISS stimulent la concentration des personnes accompagnées, ajoute Émilie Adam. Ils peuvent aussi apporter une aide spécifique comme l’aspiration endéo-trachéale pour les personnes polyhandicapées. »

 

Souplesse

 

L’une de forces du service consiste dans la capacité d’autonomie laissée aux équipes du terrain. « En fonction de notre planning, les AISS sont libres d’organiser leur emploi du temps, précise Zoé. Par exemple, pour socialiser les enfants non scolarisés, nous nous organisons pour nous rencontrer au parc ou à la maison de quartier qui nous prête une salle chaque jeudi après-midi. En hiver, nous nous rendons à la patinoire ou au bowling. » Et si une AISS rencontre des problèmes avec un enfant ou sa famille, elle peut solliciter un entretien avec la responsable de service. Preuve de son engagement dans l’amélioration continue des réponses en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap et en perte d’autonomie, à leur domicile et dans la société, Cap Intégration Marne vient d’ailleurs d’être certifié Cap ‘Handéo Services à la personne, pour une durée de 5 ans, une certification de référence dans le secteur.

 

Unique

 

L’équipe travaille également en partenariat avec les Services d’éducation et de soins spécialisés à domicile (Sessad), les instituts médico éducatifs, les écoles, les centres de loisirs… « Nous répondons à la demande en fonction des besoins. Du répit pour les familles à l’accompagnement d’enfants en situation complexe dans des établissements médico-sociaux ou dans des établissements de la protection de l’enfance, le spectre de nos interventions est très large », conclut Émilie Adam.

 

« L’important est de gagner la confiance de la famille et bien s’entendre avec l’enfant. »
Zoé, AISS de Louis, 4 ans

 

Fiche d’identité
Nom : Cap intégration Marne
Date d’ouverture : 2001. Fusion avec l’association Vivre et devenir en 2020
Lieu : Reims
Plus de 200 personnes accompagnées sur le département avec tout type de handicap
Équipe : 55 auxiliaires d’intervention scolaire et sociale + 1 pôle administratif constitué de 6 personnes.
Modalités d’admissions
Tout enfant, adolescent ou adulte dont le handicap est reconnu par la Maison départementale des personne handicapées peut bénéficier d’un accompagnement. Un entretien entre la famille et la responsable de service va déterminer les besoins de la personne accompagnée en tenant compte des heures PCH (prestation de compensation du handicap) attribuées par la MDPH ou de la prise en charge de l’Aide sociale à l’enfance (ASE)

 

Témoignage

 

Une aide pour les démarches administratives

« Nous avons fait le choix de l’intégration en milieu ordinaire afin que Louis soit stimulé. Mais pour que ça marche, Louis a besoin d’être accompagné et comme nous travaillons tous les deux avec mon mari, c’est compliqué. Heureusement, Cap nous soulage au quotidien. Par exemple, pour emmener Louis chez l’orthophoniste le matin avant l’école. Les horaires sont très flexibles ce qui facilite notre organisation. Ils nous ont aussi accompagnés pour demander la prestation de compensation handicap (PCH) auprès de la MDPH. Avec Zoé, nous entretenons de bons rapports et elle est appréciée par Louis. C’est important car elle vient chez nous et nous dévoilons une partie de notre intimité : nous devons avoir une totale confiance. »

Lucile Garcia, maman de Louis

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