Actualités
Des formations pour aider les AESH à mieux comprendre les troubles du neurodéveloppement
En avril et en mai, l’Equipe mobile d’appui à la scolarisation (EMASCO) du Pôle autisme Seine-Saint-Denis de Vivre et devenir a délivré 8 séances de formation pour sensibiliser les Accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) des écoles du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) aux troubles du neurodéveloppement.
L’EMASCO est un dispositif médico-social en lien avec l’Education nationale. Son objectif est de renforcer la scolarisation des élèves en situation de handicap. L’équipe de l’Emasco apporte une expertise et des ressources aux établissements scolaires et à la communauté éducative
Les séances regroupaient à chaque fois une quinzaine d’AESH. Pendant deux heures, Kenza Ben Thayer, psychologue, accompagnée de Marie-Cécile Araf et de Sophie Mansouri, éducatrices ont échangé avec les AESH sur les principaux types de handicap rencontrés par les enfants qu’elles accompagnent. « Les troubles du neurodéveloppement sont ceux que vous retrouvez le plus en classe. Ils regroupent les troubles du développement intellectuel, les troubles de la communication, les troubles du spectre de l’autisme, les troubles dys et les troubles de l’attention et de l’hyperactivité. », expose Kenza.
De l’apport théorique et des expériences du terrain
Les séances de sensibilisation sont conçues de manière interactive, avec de l’apport théorique, mais aussi des exemples et des outils pratiques. Elles s’adaptent également aux publics suivis par les AESH, enfants ou adolescents, car les besoins évoluent avec l’âge des enfants. Les tout petits ont besoin de plus de contact physique, tandis que les adolescents peuvent être confrontés à plus de difficultés pour s’organiser ou à plus d’impulsivité. « Les traits de l’adolescence sont exacerbés à cause de la frustration liée aux difficultés du handicap. », éclaire Marie-Cécile.
Deux familles de troubles sont ensuite détaillées par l’équipe de l’EMASCO : les troubles de l’attention et de l’hyperactivité (TDAH) et les troubles du spectre de l’autisme (TSA). Sabrina, une AESH présente à l’une des formations, partage la difficulté qu’elle rencontre avec un élève qui touche ses parties intimes pour se calmer. Julie propose des solutions : « Il faut rappeler l’interdit. Proposer à l’enfant d’aller aux toilettes et lui expliquer que son geste n’est pas acceptable en classe. »
Tester du matériel adapté
A chaque séance, les formatrices font une démonstration des outils et des matériels qui peuvent aider à répondre aux besoins sensoriels des enfants comme des élastiques pour reposer les pieds, des balles anti-stress ou des coussins de concentration.
La formation s’achève avec une étude de cas. Divisées par groupe, les AESH choisissent une situation difficile vécue avec un élève et essayent de trouver des réponses basées sur les enseignements de la formation. Les formatrices apportent aussi leur regard aux situations exposées. Les AESH repartent avec un livret qui résume les principaux points abordés. « J’ai beaucoup appris lors de cette séance : des idées d’adaptation et des outils. Je ne connaissais pas l’EMASCO avant, maintenant je sais que je pourrai faire appel à eux plus tard si je rencontre une difficulté avec un enfant. », déclare Salima, AESH au collège.