Actualités
Une semaine avec Agathe Lasne, responsable de l’habitat inclusif d’Ile-de-France
Vivre et devenir vous invite à passer une semaine avec un professionnel pour partager son quotidien et celui de son établissement dans une série de trois articles. Cette semaine nous vous invitons à suivre Agathe Lasne, responsable de l’habitat inclusif d’Ile-de-France.
1. De formation généraliste, vous vous êtes spécialisée en management des organisations à but non lucratif afin de vous orienter vers le monde associatif. Pouvez-vous nous expliquer votre parcours avant votre arrivée à Vivre et devenir ?
Agathe Lasne (AL) : J’ai réalisé mes premiers stages dans le contrôle de gestion et j’ai pris conscience de l’existence des fonctions supports dans le domaine technique. Parmi elles, la communication, un secteur qui m’attirait car il fait appel à plusieurs compétences dans lesquelles je suis à l’aise : la gestion de projet, le pilotage, l’écriture, la créativité…
À la fin de mes études, j’ai été engagée à la communication de Coalition plus, une association internationale de lutte contre le sida, puis j’ai travaillé dans la communication scientifique à Unicancer, avant de rejoindre la MAE (Mutuelle assurance éducation) pour faire de la communication grand public.
Au bout de 10 ans dans ce secteur, j’ai eu besoin de réaliser un bilan de compétences. Résultat : mon goût pour le pilotage de projet et mes compétences d’orchestration de différents acteurs, le tout au service d’une grande cause, sont ressortis de manière criante.
Dans le même temps, j’apprenais que Vivre et devenir créait un poste de responsable de l’habitat inclusif sur la région Île-de-France. J’ai postulé et pris mes fonctions le 1er décembre 2020.
2. Pourquoi l’association a créé ce poste ?
AL : Vivre et devenir gère déjà deux résidences accueil dans le 93 : Luppé à Villepinte depuis 7 ans et les Rives de l’Ourcq à Bobigny depuis 3 ans.
En 2018, l’association s’est rapprochée du dispositif habitat Côté cours au Havre qui propose toute une palette de solutions d’habitat inclusif. Forte de cette compétence, elle répond depuis à des appels à projets liés à l’habitat partagé, dont celui de l’agence régionale de santé (ARS) Île-de-France en 2019 qu’elle a remporté pour développer une dizaine de places de logements accompagnés en Seine Saint-Denis. En 2020, un deuxième appel à projets a été gagné pour le Val-de-Marne, à la suite duquel j’ai été embauchée afin d’encadrer l’habitat partagé dans le 93 et accompagner le développement du dispositif dans le Val-de-Marne.
Lire aussi : https://www.vivre-devenir.fr/decouvrez-le-dispositif-habitat-cote-cours-a-travers-les-photos-de-christian-dao/
3. Qu’est ce qui vous a motivé à rejoindre l’association ?
AL : C’était une véritable opportunité pour moi que Vivre et devenir fasse un pari sur mon profil. J’avais certes des connaissances de coordination, mais aucune sur l’habitat inclusif et je devais pouvoir intégrer rapidement ce domaine et celui de la santé mentale. C’est un secteur qui innove sans cesse, il faut soi-même se renouveler, c’est un challenge quotidien très motivant.
Enfin, apporter des solutions là où il n’y en a pas est une mission qui me parle. Dans l’habitat partagé, nos réponses s’approchent le plus possible du droit commun pour être dans l’inclusion.
Sans compter tous les aspects passionnants du poste : coordonner des services, travailler avec des psychiatres, des mairies, des bailleurs sociaux, articuler les interventions de tous afin de les faire avancer à la même vitesse pour que le projet progresse lui aussi…
4. Pourquoi vous levez-vous le matin ?
AL : Parce que chaque jour je suis en contact avec des interlocuteurs différents et que j’aime travailler en réseau. Au-delà, je fais le grand écart entre les aspects stratégiques (réponses aux appels à projets, par exemple) et opérationnels (accompagnement au quotidien des résidents). Cette polyvalence de mon poste me plaît et m’équilibre dans le travail.
5. Quels sont les enjeux ?
AL : Sortir de l’exclusion par le logement est un projet édifiant. L’inclusion, c’est essentiel.
Texte : Géraldine Dao
Photos : Christian Dao
Découvrez aussi :