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Une semaine avec Géraldine Mazin, les Unités d’enseignement en élémentaire autisme (UEEA)
Vivre et devenir vous invite à passer une semaine avec un professionnel pour partager son quotidien et celui de son établissement dans une série de trois articles. Cette semaine nous vous invitons à suivre Géraldine Mazin, adjointe à la directrice du Pôle autisme Paris. Elle pilote, au sein du Pôle autisme, les Services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) Saint-Michel (Paris, 15e) et Servan (Paris, 11e), ainsi que les deux unités d’enseignement élémentaire autisme.
1. La 3e Unité d’enseignement en élémentaire autisme (UEEA) de l’association Vivre et devenir a ouvert le 29 mars dernier dans l’école Providence du 13e arrondissement. Pouvez-vous expliquer ce qu’est une UEEA ?
Géraldine Mazin (GM) : Les UEEA sont des dispositifs récents qui ouvrent de nouvelles perspectives de scolarisation aux enfants avec autisme. L’objectif n’est pas de scolariser tous les enfants avec autisme dans ces Unités d’Enseignement. Les élèves avec trouble du spectre de l’autisme (TSA) représentent un public hétérogène et il faut donc prévoir des formes d’accueil variées. Ainsi, à côté de la scolarisation en classe ordinaire, avec éventuellement l’aide d’un accompagnant, ou de la scolarisation en ULIS, l’UEEA permet la scolarisation dans une classe travaillant en convention avec le secteur médico-social.
2. Comment cela se passe concrètement ?
GM : Nous travaillons main dans la main avec l’éducation nationale. Dix enfants avec autisme sont scolarisés dans une école publique élémentaire et accompagnés par un enseignant, une AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap), trois éducateurs et un psychologue. Ils disposent de deux salles : une dédiée au scolaire, l’autre à l’éducatif.
En fonction de leur projet personnalisé, les enfants sont progressivement inclus avec les autres élèves de l’école sur le temps de la cantine, des récréations, pendant les activités artistiques et en classe ordinaire.
3. Quelles sont les perspectives de développement pour ces nouvelles structures ?
GM : Encore récentes, les UEEA se développent malheureusement encore trop doucement. L’association Vivre et devenir est déjà partenaire de trois UEEA mais il en faudrait beaucoup plus pour couvrir tous les besoins. Ce sont vraiment de beaux dispositifs, révélateurs du potentiel des enfants autistes. En lien avec les enfants neuro typiques, ils peuvent progresser plus vite. On voit chaque semaine des enfants faire de nombreux progrès, c’est toujours impressionnant et c’est ce qui me fait me lever chaque matin.
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Textes Géraldine Dao
Photos Christian Dao
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